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Systèmes de références spatiales

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- Pour donner une position sur la Terre, on peut utiliser des noms tels que celui d’une ville ou une adresse postale - — on parle alors de références spatiales par identifiants — - ou on peut donner des valeurs numériques valides dans un système de coordonnées donné telles que les latitudes et longitudes - — on parle alors de références spatiales par coordonnées. - Chaque système de référence implique des approximations telles que - le choix de la forme géométrique (géoïde, ellipsoïde, etc.) utilisée comme approximation de la forme de la Terre, - le choix des propriétés géométriques (angles, distances, etc.) à préserver lors de la représentation d’une carte sur une surface plane, et - les pertes de précision lorsque l’on doit transformer des coordonnées vers des systèmes utilisant un référentiel différent. -

- Une fausse croyance très répandue est que l’on peut éviter cette complexité en choisissant un seul système de référence des coordonnées - (typiquement WGS84) comme système universel pour toutes les données. - Les chapitres suivants expliqueront pourquoi la réalité n’est pas si simple. - Qu’un système universel réponde ou non aux besoins d’une application dépend de la précision désirée, - ainsi que du type de calculs que l’on souhaite effectuer avec les coordonnées. - Sauf indication contraire, Apache SIS tente d’assurer une précision de 1 centimètre pour les coordonnées sur la Terre. - Mais la maîtrise de cette précision nécessite le respect de certaines conditions: -

-
    -
  • Rester dans la zone de validité du système telle que donnée par ReferenceSystem.getDomainOfValidity().
  • -
  • Savoir que les mesures de distances dans une projection cartographique donnée ne sont vraies qu’à certains endroits, - appelés par exemple « parallèles standards ».
  • -
  • Vérifier la précision des transformations de coordonnées, par exemple avec - CoordinateOperation.getCoordinateOperationAccuracy().
  • -
  • Trouver les paramètres les plus appropriées pour une transformation de coordonnées requiert l’usage d’une base de données géodétiques telles que EPSG. - Déclarer ces paramètres directement dans le CRS (par exemple avec un élément TOWGS84) n’est souvent pas suffisant.
  • -
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+
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Bibliothèques de type « early binding » versus « late binding »

+

Systèmes de références spatiales

- Le caractère universel du système WGS84 rend tentante l’idée de l’utiliser comme système pivot, - afin de simplifier l’implémentation d’une bibliothèque de transformation de coordonnées. - La transformation d’une coordonnée d’un référentiel A vers un référentiel B - pourrait se faire en transformant d’abord de A vers WGS84, puis de WGS84 vers B. - Il suffirait ainsi de stocker dans chaque objet GeodeticDatum les informations nécessaires à la transformation vers WGS84. - Cette approche était encouragée dans la version 1 du format WKT, qui définissait un élément TOWGS84[…] remplissant ce rôle. - Cette approche est désignée par EPSG sous le nom de « early binding » - car elle associe des informations sur la transformations de coordonnées très tôt dans la définition des objets géodésiques, - souvent directement au moment de la construction d’un object GeographicCRS. - Bien que EPSG reconnaisse que cette approche soit couramment employée, elle n’est pas recommandée pour plusieurs raisons: + Pour donner une position sur la Terre, on peut utiliser des noms tels que celui d’une ville ou une adresse postale + — on parle alors de références spatiales par identifiants — + ou on peut donner des valeurs numériques valides dans un système de coordonnées donné telles que les latitudes et longitudes + — on parle alors de références spatiales par coordonnées. + Chaque système de référence implique des approximations telles que + le choix de la forme géométrique (géoïde, ellipsoïde, etc.) utilisée comme approximation de la forme de la Terre, + le choix des propriétés géométriques (angles, distances, etc.) à préserver lors de la représentation d’une carte sur une surface plane, et + les pertes de précision lorsque l’on doit transformer des coordonnées vers des systèmes utilisant un référentiel différent. +

+ Une fausse croyance très répandue est que l’on peut éviter cette complexité en choisissant un seul système de référence des coordonnées + (typiquement WGS84) comme système universel pour toutes les données. + Les chapitres suivants expliqueront pourquoi la réalité n’est pas si simple. + Qu’un système universel réponde ou non aux besoins d’une application dépend de la précision désirée, + ainsi que du type de calculs que l’on souhaite effectuer avec les coordonnées. + Sauf indication contraire, Apache SIS tente d’assurer une précision de 1 centimètre pour les coordonnées sur la Terre. + Mais la maîtrise de cette précision nécessite le respect de certaines conditions:

    -
  • Il existe parfois plusieurs transformations allant d’un référentiel A vers B, - chacune étant plus précise pour une région géographique donnée.
  • -
  • Certaines opérations sont conçues spécifiquement pour transformer de A vers B - et n’ont pas la même précision qu’aurait une autre transformation faisant un détour par WGS84.
  • -
  • WGS84 lui-même subit parfois des révisions, ce qui en fait une cible mouvante (bien que très lentement) - pour les bibliothèques de transformations de coordonnées.
  • -
  • Il existe d’autres systèmes globaux qui pourraient servir de pivot, par exemple le Galileo Reference Frame (GTRF) - mis en place par le concurrent européen du GPS.
  • +
  • Rester dans la zone de validité du système telle que donnée par ReferenceSystem.getDomainOfValidity().
  • +
  • Savoir que les mesures de distances dans une projection cartographique donnée ne sont vraies qu’à certains endroits, + appelés par exemple « parallèles standards ».
  • +
  • Vérifier la précision des transformations de coordonnées, par exemple avec + CoordinateOperation.getCoordinateOperationAccuracy().
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  • Trouver les paramètres les plus appropriées pour une transformation de coordonnées requiert l’usage d’une base de données géodétiques telles que EPSG. + Déclarer ces paramètres directement dans le CRS (par exemple avec un élément TOWGS84) n’est souvent pas suffisant.
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Bibliothèques de type « early binding » versus « late binding »

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+ Le caractère universel du système WGS84 rend tentante l’idée de l’utiliser comme système pivot, + afin de simplifier l’implémentation d’une bibliothèque de transformation de coordonnées. + La transformation d’une coordonnée d’un référentiel A vers un référentiel B + pourrait se faire en transformant d’abord de A vers WGS84, puis de WGS84 vers B. + Il suffirait ainsi de stocker dans chaque objet GeodeticDatum les informations nécessaires à la transformation vers WGS84. + Cette approche était encouragée dans la version 1 du format WKT, qui définissait un élément TOWGS84[…] remplissant ce rôle. + Cette approche est désignée par EPSG sous le nom de « early binding » + car elle associe des informations sur la transformations de coordonnées très tôt dans la définition des objets géodésiques, + souvent directement au moment de la construction d’un object GeographicCRS. + Bien que EPSG reconnaisse que cette approche soit couramment employée, elle n’est pas recommandée pour plusieurs raisons: +

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  • Il existe parfois plusieurs transformations allant d’un référentiel A vers B, + chacune étant plus précise pour une région géographique donnée.
  • +
  • Certaines opérations sont conçues spécifiquement pour transformer de A vers B + et n’ont pas la même précision qu’aurait une autre transformation faisant un détour par WGS84.
  • +
  • WGS84 lui-même subit parfois des révisions, ce qui en fait une cible mouvante (bien que très lentement) + pour les bibliothèques de transformations de coordonnées.
  • +
  • Il existe d’autres systèmes globaux qui pourraient servir de pivot, par exemple le Galileo Reference Frame (GTRF) + mis en place par le concurrent européen du GPS.
  • +
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Exemple: + la base de données géodésiques EPSG définie une cinquantaine de transformations de NAD27 vers NAD83. + Dans une approche de type « early binding », le même système de référence « NAD27 » représenté dans le format WKT 1 + aurait besoin d’être défini avec un élément TOWGS84[-8, 160, 176] pour des coordonnées aux États-Unis, + ou avec un élément TOWGS84[-10, 158, 187] pour coordonnées aux Canada. + Différents paramètres existent aussi pour d’autres régions telles que Cuba. + Il n’est donc pas possible de représenter une telle diversité en associant un seul élément TOWGS84[…] à un système de référence des coordonnées. + Même en restreignant l’usage d’un référenciel au domaine de validité de son élément TOWGS84[…], + ces transformations resteraient approximatives avec une précision de 10 mètres dans le cas des États-Unis. + Des transformations plus précises existent sous la forme des grilles de changements de référentiel NADCON, + mais ces grilles sont pour des transformations de NAD27 vers NAD83 + (qui se déplacent ensemble sur la même plaque continentale) et non vers WGS84 (qui se déplace indépendamment). + Cette différence était souvent ignorée lorsque l’on considérait que NAD83 et WGS84 + étaient pratiquement équivalents, mais cette supposition est aujourd’hui à prendre avec plus de précautions. +

+

+ EPSG recommande plutôt d’utiliser une approche dite « late binding », + selon laquelle les méthodes et paramètres nécessaires aux transformations de coordonnées sont définis pour des paires + de référentiels « A vers B » (éventuellement complétées par leurs domaines de validité) + plutôt qu’associés à des référentiels pris isolément. + Apache SIS est une implémentation de type « late binding », + bien qu’une réminiscence de l’approche « early binding » existe toujours + sous la forme de la propriété DefaultGeodeticDatum.getBursaWolfParameters(). + SIS n’utilise cette dernière que comme solution de dernier recours + s’il ne peut pas appliquer l’approche « late binding » avec les systèmes de références donnés. +

+
+

+ Le module sis-referencing de Apache SIS fournit un ensemble de classes implémentant + les différentes spécialisations de l’interface ReferenceSystem ainsi que leurs composantes. + Ces implémentations permettent de stocker une description des systèmes de références spatiales + ainsi que leurs méta-données telles que la zone de validité. + Toutefois ces objets n’effectuent aucune opération sur les coordonnées. + Les conversions ainsi que les transformations de coordonnées sont le travail d’une autre famille de classes, + dont la racine est l’interface CoordinateOperation. + Ces classes seront discutées dans une autre section. +

+ + + +

Composantes d’un système de références par coordonnées

+

+ Les systèmes de références spatiales par coordonnées fournissent les informations nécessaires pour faire + correspondre des coordonnées numériques à des positions dans le monde réel. Dans Apache SIS, + ils sont pratiquement tous représentés par des classes dont le nom se termine en CRS + (l’abréviation de Coordinate Reference System en anglais). Ces objets contiennent: +

+
    +
  • Un référentiel (datum en anglais), + qui indique entre autres quel ellipsoïde utiliser comme approximation de la forme de la terre.
  • +
  • Une description de chaque axe (nom, direction, unité de mesure, limites).
  • +
  • Parfois une liste de paramètres permettant de convertir les coordonnées d’un autre système. + C’est le cas notamment lorsqu’on utilise des projections cartographiques.
  • +
+

+ Ces systèmes sont décrits par la norme ISO 19111 (Referencing by Coordinates), + qui remplace en grande partie une norme plus ancienne mais encore utilisée pour certains aspects, + OGC 01-009 (Coordinate Transformation Services). + Ces normes sont complétées par deux autres standards définissant des formats d’échanges: + ISO 19136 et 19162 pour respectivement + le Geographic Markup Language (GML) — un format XML précis mais verbeux — + et le Well-Known Text (WKT) — un format texte plus facile à lire par les humains. +

+ +

Géoïde et ellipsoïde

+

+ La surface topographique réelle étant difficile à représenter mathématiquement, elle n’est pas utilisée directement en cartographie. + Une autre surface un peu plus facilement utilisable est le géoïde, + une surface sur laquelle la force gravitationnelle a partout la même valeur (surface équipotentielle du champ de gravité terrestre). + Cette surface est en tout point perpendiculaire à la direction indiquée par un fil à plomb (verticale du lieu). + Le géoïde coïnciderait avec le niveau moyen des mers s’il n’y avait ni vent ni courants marins permanents comme le Gulf Stream. +

+ Tout en étant nettement plus lisse que la surface topographique, + le géoïde présente des creux et des bosses liés à l’inégale distribution des masses de la Terre. + Pour une utilisation mathématiquement plus aisée, le géoïde est donc approximé par un ellipsoïde. + Cette « figure de la Terre » est représentée dans GeoAPI par l’interface Ellipsoid, + qui constitue un élément fondamental des systèmes de références de type GeographicCRS et ProjectedCRS. + Plusieurs dizaines d’ellipsoïdes sont couramment employés pour la définition de référentiels. + Certains offrent une excellente approximation pour une région précise + au détriment des régions pour lesquelles le référentiel n’a pas été conçu, + et d’autres offrant un compromis pour l’ensemble de la planète. +

Exemple: - la base de données géodésiques EPSG définie une cinquantaine de transformations de NAD27 vers NAD83. - Dans une approche de type « early binding », le même système de référence « NAD27 » représenté dans le format WKT 1 - aurait besoin d’être défini avec un élément TOWGS84[-8, 160, 176] pour des coordonnées aux États-Unis, - ou avec un élément TOWGS84[-10, 158, 187] pour coordonnées aux Canada. - Différents paramètres existent aussi pour d’autres régions telles que Cuba. - Il n’est donc pas possible de représenter une telle diversité en associant un seul élément TOWGS84[…] à un système de référence des coordonnées. - Même en restreignant l’usage d’un référenciel au domaine de validité de son élément TOWGS84[…], - ces transformations resteraient approximatives avec une précision de 10 mètres dans le cas des États-Unis. - Des transformations plus précises existent sous la forme des grilles de changements de référentiel NADCON, - mais ces grilles sont pour des transformations de NAD27 vers NAD83 - (qui se déplacent ensemble sur la même plaque continentale) et non vers WGS84 (qui se déplace indépendamment). - Cette différence était souvent ignorée lorsque l’on considérait que NAD83 et WGS84 - étaient pratiquement équivalents, mais cette supposition est aujourd’hui à prendre avec plus de précautions. -

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- EPSG recommande plutôt d’utiliser une approche dite « late binding », - selon laquelle les méthodes et paramètres nécessaires aux transformations de coordonnées sont définis pour des paires - de référentiels « A vers B » (éventuellement complétées par leurs domaines de validité) - plutôt qu’associés à des référentiels pris isolément. - Apache SIS est une implémentation de type « late binding », - bien qu’une réminiscence de l’approche « early binding » existe toujours - sous la forme de la propriété DefaultGeodeticDatum.getBursaWolfParameters(). - SIS n’utilise cette dernière que comme solution de dernier recours - s’il ne peut pas appliquer l’approche « late binding » avec les systèmes de références donnés. -

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- Le module sis-referencing de Apache SIS fournit un ensemble de classes implémentant - les différentes spécialisations de l’interface ReferenceSystem ainsi que leurs composantes. - Ces implémentations permettent de stocker une description des systèmes de références spatiales - ainsi que leurs méta-données telles que la zone de validité. - Toutefois ces objets n’effectuent aucune opération sur les coordonnées. - Les conversions ainsi que les transformations de coordonnées sont le travail d’une autre famille de classes, - dont la racine est l’interface CoordinateOperation. - Ces classes seront discutées dans une autre section. -

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Composantes d’un système de références par coordonnées

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- Les systèmes de références spatiales par coordonnées fournissent les informations nécessaires pour faire - correspondre des coordonnées numériques à des positions dans le monde réel. Dans Apache SIS, - ils sont pratiquement tous représentés par des classes dont le nom se termine en CRS - (l’abréviation de Coordinate Reference System en anglais). Ces objets contiennent: -

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  • Un référentiel (datum en anglais), - qui indique entre autres quel ellipsoïde utiliser comme approximation de la forme de la terre.
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  • Une description de chaque axe (nom, direction, unité de mesure, limites).
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  • Parfois une liste de paramètres permettant de convertir les coordonnées d’un autre système. - C’est le cas notamment lorsqu’on utilise des projections cartographiques.
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- Ces systèmes sont décrits par la norme ISO 19111 (Referencing by Coordinates), - qui remplace en grande partie une norme plus ancienne mais encore utilisée pour certains aspects, - OGC 01-009 (Coordinate Transformation Services). - Ces normes sont complétées par deux autres standards définissant des formats d’échanges: - ISO 19136 et 19162 pour respectivement - le Geographic Markup Language (GML) — un format XML précis mais verbeux — - et le Well-Known Text (WKT) — un format texte plus facile à lire par les humains. -

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Géoïde et ellipsoïde

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- La surface topographique réelle étant difficile à représenter mathématiquement, elle n’est pas utilisée directement en cartographie. - Une autre surface un peu plus facilement utilisable est le géoïde, - une surface sur laquelle la force gravitationnelle a partout la même valeur (surface équipotentielle du champ de gravité terrestre). - Cette surface est en tout point perpendiculaire à la direction indiquée par un fil à plomb (verticale du lieu). - Le géoïde coïnciderait avec le niveau moyen des mers s’il n’y avait ni vent ni courants marins permanents comme le Gulf Stream. -

- Tout en étant nettement plus lisse que la surface topographique, - le géoïde présente des creux et des bosses liés à l’inégale distribution des masses de la Terre. - Pour une utilisation mathématiquement plus aisée, le géoïde est donc approximé par un ellipsoïde. - Cette « figure de la Terre » est représentée dans GeoAPI par l’interface Ellipsoid, - qui constitue un élément fondamental des systèmes de références de type GeographicCRS et ProjectedCRS. - Plusieurs dizaines d’ellipsoïdes sont couramment employés pour la définition de référentiels. - Certains offrent une excellente approximation pour une région précise - au détriment des régions pour lesquelles le référentiel n’a pas été conçu, - et d’autres offrant un compromis pour l’ensemble de la planète. -

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Exemple: - la base de données géodétiques EPSG définit entre autres les ellipsoïdes « WGS 84 », « Clarke 1866 », « Clarke 1880 », - « GRS 1980 » and « GRS 1980 Authalic Sphere » (une sphère de même surface que l’ellipsoïde GRS 1980). - Un ellipsoïde peut être utilisé en divers endroits de la planète ou peut être très spécifique à une région précise. - Par exemple au début du XXe siècle aux États-Unis, l’état du Michigan utilisait pour ses cartes un ellipsoïde basé - sur l’ellipsoïde « Clarke 1866 » mais auquel la longueur des axes a été allongée de 800 pieds. - Cette modification visait à tenir compte du niveau moyen de l’état au dessus du niveau de la mer.

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Référentiel géodésique

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- Pour définir un système géodésique dans un pays, l’état met en place un ellipsoïde de référence - qui épouse au mieux sur l’ensemble du pays la forme locale du géoïde. - L’écart entre cet ellipsoïde de référence et les creux et les bosses du géoïde reste généralement inférieur à 100 mètres. - Les paramètres qui permettent de lier un Ellipsoid à la surface de la Terre (par exemple la position de son centre) - sont représentées par un objet de type GeodeticDatum, que l’on traduit en français par « référentiel géodésique ». - Plusieurs GeodeticDatum peuvent utiliser le même Ellipsoid, mais centré ou orienté différemment. -

- Avant l’avènement des satellites, les mesures géodésiques se déroulaient exclusivement à la surface de la terre. - En conséquence, deux îles ou continents qui ne sont pas à portée visuelle l’un de l’autre n’étaient pas rattachés géodésiquement entre eux. - Ainsi les référentiels North American Datum 1983 (NAD83) et - European Datum 1950 (ED50) sont indépendants l’un de l’autre: - leurs ellipsoïdes de référence ont des centres distincts et des dimensions différentes. - Une même coordonnée géographique correspondra à des positions différentes dans le monde réel - selon que la coordonnée se réfère à l’un ou l’autre de ces référentiels. -

- L’invention du GPS a précipité la création d’un système géodésique mondial, - nommé WGS84. - L’ellipsoïde de référence est alors unique et centré au centre de gravité de la terre. - Les GPS donnent à tout moment la position absolue du récepteur rapportée à ce système géodésique. - Mais WGS84 étant un système mondial, il peut diverger significativement des systèmes locaux. - Par exemple l’écart entre WGS84 et le système européen ED50 est de l’ordre de 150 mètres, - et l’écart moyen par rapport au système de l’île de la Réunion 1947 est de 1,5 kilomètres. - Il ne faut donc pas rapporter aveuglement des positions GPS sur une carte. - Des correspondances avec les systèmes régionaux peuvent être nécessaires - et sont représentées dans GeoAPI sous forme d’objets de type Transformation. -

- Les généralisation de l’usage du système WGS84 tend à réduire le besoin d’utiliser - les objets Transformation pour les données récentes, mais ne l’élimine pas complètement. - La Terre bouge sous l’effet de la tectonique des plaques et de nouveaux systèmes sont définis chaque année pour en tenir compte. - Par exemple bien que le référentiel NAD83 a été défini à l’origine comme pratiquement équivalent à WGS84, - il existe maintenant (en 2016) un écart d’environ 1.5 mètres entre ces deux systèmes. - Le référentiel Japanese Geodetic Datum 2000 était aussi défini comme pratiquement équivalent à WGS84, - mais le nouveau référentiel Japanese Geodetic Datum 2011 s’en écarte. - Le référentiel WGS84 lui-même, sensé correspondre à une définition à un instant donné, - a subit des révisions dues notamment à l’amélioration de la précision des instruments. - Ainsi il existe aujourd’hui au moins six versions de WGS84. - En outre beaucoups de bordures ont été définies légalement dans des référentiels plus anciens, par exemple NAD27 aux États-Unis. - Mettre à jour dans un nouveau référentiel peut obliger à transformer des lignes droites ou des formes géométriques simples en des formes plus irrégulières - si on ne veut pas que des parcelles de terrain changent de propriétaire. -

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Systèmes de coordonnées

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TODO

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Ordre des axes

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- L’ordre des axes est spécifié par l’autorité (typiquement une agence nationale) qui définit le - système de référence des coordonnées (CRS). - L’ordre dépend du type de CRS ainsi que du pays qui l’a définit. - Dans le cas des CRS de type géographique, - l’ordre (latitude, longitude) est utilisé par les géographes et les pilotes depuis des siècles. - Toutefois des développeurs de logiciels tendent à préférer l’ordre (x, y) pour tous systèmes de coordonnées. - Ces différentes pratiques entraînent des définitions contradictoires de l’ordre des axes pour pratiquement tous les CRS - de type GeographicCRS, pour certains ProjectedCRS dans l’hémisphère sud (Afrique du Sud, Australie, etc.) - et pour certaines projections polaires entre autres. -

- Les standards OGC récents demandent d’ordonner les axes tel que spécifié par l’autorité qui a définit le CRS. - Mais des standards OGC plus anciens utilisaient l’ordre (x, y) inconditionnellement, - en ignorant les spécifications des autorités sur ce point. - Beaucoup de logiciels continuent d’utiliser cet ordre (x, y), - peut-être parce qu’une telle uniformisation rend l’implémentation et l’utilisation des CRS en apparence plus simple. - Apache SIS supporte les deux conventions avec l’approche suivante: - par défaut, SIS construit les CRS avec les axes dans l’ordre définit par l’autorité. - Ces CRS sont construits par des appels à la méthode CRS.forCode(String), - et l’ordre des axes effectif peut être vérifié après la création du CRS par un appel à System.out.println(crs). - Mais si l’ordre (x, y) est désiré pour des raisons de compatibilité avec d’anciens standards OGC ou avec d’autres logiciels, - alors les CRS peuvent être modifiés de manière à avoir la longitude en premier avec un appel à la méthode suivante: -

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CoordinateReferenceSystem crs = …;  // CRS obtenu de n’importe quelle façon.
+        la base de données géodétiques EPSG définit entre autres les ellipsoïdes « WGS 84 », « Clarke 1866 », « Clarke 1880 »,
+        « GRS 1980 » and « GRS 1980 Authalic Sphere » (une sphère de même surface que l’ellipsoïde GRS 1980).
+        Un ellipsoïde peut être utilisé en divers endroits de la planète ou peut être très spécifique à une région précise.
+        Par exemple au début du XXe siècle aux États-Unis, l’état du Michigan utilisait pour ses cartes un ellipsoïde basé
+        sur l’ellipsoïde « Clarke 1866 » mais auquel la longueur des axes a été allongée de 800 pieds.
+        Cette modification visait à tenir compte du niveau moyen de l’état au dessus du niveau de la mer.

+ + +

Référentiel géodésique

+

+ Pour définir un système géodésique dans un pays, l’état met en place un ellipsoïde de référence + qui épouse au mieux sur l’ensemble du pays la forme locale du géoïde. + L’écart entre cet ellipsoïde de référence et les creux et les bosses du géoïde reste généralement inférieur à 100 mètres. + Les paramètres qui permettent de lier un Ellipsoid à la surface de la Terre (par exemple la position de son centre) + sont représentées par un objet de type GeodeticDatum, que l’on traduit en français par « référentiel géodésique ». + Plusieurs GeodeticDatum peuvent utiliser le même Ellipsoid, mais centré ou orienté différemment. +

+ Avant l’avènement des satellites, les mesures géodésiques se déroulaient exclusivement à la surface de la terre. + En conséquence, deux îles ou continents qui ne sont pas à portée visuelle l’un de l’autre n’étaient pas rattachés géodésiquement entre eux. + Ainsi les référentiels North American Datum 1983 (NAD83) et + European Datum 1950 (ED50) sont indépendants l’un de l’autre: + leurs ellipsoïdes de référence ont des centres distincts et des dimensions différentes. + Une même coordonnée géographique correspondra à des positions différentes dans le monde réel + selon que la coordonnée se réfère à l’un ou l’autre de ces référentiels. +

+ L’invention du GPS a précipité la création d’un système géodésique mondial, + nommé WGS84. + L’ellipsoïde de référence est alors unique et centré au centre de gravité de la terre. + Les GPS donnent à tout moment la position absolue du récepteur rapportée à ce système géodésique. + Mais WGS84 étant un système mondial, il peut diverger significativement des systèmes locaux. + Par exemple l’écart entre WGS84 et le système européen ED50 est de l’ordre de 150 mètres, + et l’écart moyen par rapport au système de l’île de la Réunion 1947 est de 1,5 kilomètres. + Il ne faut donc pas rapporter aveuglement des positions GPS sur une carte. + Des correspondances avec les systèmes régionaux peuvent être nécessaires + et sont représentées dans GeoAPI sous forme d’objets de type Transformation. +

+ Les généralisation de l’usage du système WGS84 tend à réduire le besoin d’utiliser + les objets Transformation pour les données récentes, mais ne l’élimine pas complètement. + La Terre bouge sous l’effet de la tectonique des plaques et de nouveaux systèmes sont définis chaque année pour en tenir compte. + Par exemple bien que le référentiel NAD83 a été défini à l’origine comme pratiquement équivalent à WGS84, + il existe maintenant (en 2016) un écart d’environ 1.5 mètres entre ces deux systèmes. + Le référentiel Japanese Geodetic Datum 2000 était aussi défini comme pratiquement équivalent à WGS84, + mais le nouveau référentiel Japanese Geodetic Datum 2011 s’en écarte. + Le référentiel WGS84 lui-même, sensé correspondre à une définition à un instant donné, + a subit des révisions dues notamment à l’amélioration de la précision des instruments. + Ainsi il existe aujourd’hui au moins six versions de WGS84. + En outre beaucoups de bordures ont été définies légalement dans des référentiels plus anciens, par exemple NAD27 aux États-Unis. + Mettre à jour dans un nouveau référentiel peut obliger à transformer des lignes droites ou des formes géométriques simples en des formes plus irrégulières + si on ne veut pas que des parcelles de terrain changent de propriétaire. +

+ +

Systèmes de coordonnées

+

TODO

+ +

Ordre des axes

+

+ L’ordre des axes est spécifié par l’autorité (typiquement une agence nationale) qui définit le + système de référence des coordonnées (CRS). + L’ordre dépend du type de CRS ainsi que du pays qui l’a définit. + Dans le cas des CRS de type géographique, + l’ordre (latitude, longitude) est utilisé par les géographes et les pilotes depuis des siècles. + Toutefois des développeurs de logiciels tendent à préférer l’ordre (x, y) pour tous systèmes de coordonnées. + Ces différentes pratiques entraînent des définitions contradictoires de l’ordre des axes pour pratiquement tous les CRS + de type GeographicCRS, pour certains ProjectedCRS dans l’hémisphère sud (Afrique du Sud, Australie, etc.) + et pour certaines projections polaires entre autres. +

+ Les standards OGC récents demandent d’ordonner les axes tel que spécifié par l’autorité qui a définit le CRS. + Mais des standards OGC plus anciens utilisaient l’ordre (x, y) inconditionnellement, + en ignorant les spécifications des autorités sur ce point. + Beaucoup de logiciels continuent d’utiliser cet ordre (x, y), + peut-être parce qu’une telle uniformisation rend l’implémentation et l’utilisation des CRS en apparence plus simple. + Apache SIS supporte les deux conventions avec l’approche suivante: + par défaut, SIS construit les CRS avec les axes dans l’ordre définit par l’autorité. + Ces CRS sont construits par des appels à la méthode CRS.forCode(String), + et l’ordre des axes effectif peut être vérifié après la création du CRS par un appel à System.out.println(crs). + Mais si l’ordre (x, y) est désiré pour des raisons de compatibilité avec d’anciens standards OGC ou avec d’autres logiciels, + alors les CRS peuvent être modifiés de manière à avoir la longitude en premier avec un appel à la méthode suivante: +

+ +
CoordinateReferenceSystem crs = …;  // CRS obtenu de n’importe quelle façon.
 crs = AbstractCRS.castOrCopy(crs).forConvention(AxesConvention.RIGHT_HANDED)
-

- Parmi les anciens standards de l’OGC qui utilisaient un ordre des axes non-conforme, - un standard influent était la version 1 du format Well Known Text (WKT). - D’après ce format largement utilisé, les définitions WKT 1 sans éléments AXIS[…] explicites - doivent être interprétés comme ayant ses axes dans l’ordre (longitude, latitude) ou (x, y). - Dans la version 2 du format WKT, les éléments AXIS[…] ne sont plus optionnel - et devrait contenir explicitement un sous-élément ORDER[…] pour rendre l’ordre voulu encore plus évident. - Mais si les éléments AXIS[…] sont malgré tout omis dans une définition WKT 2, - alors Apache SIS utilise l’ordre (latitude, longitude) par défaut. - Pour résumer: -

-
    -
  • L’ordre par défaut d’un CRS géographique en WKT 1 est (longitude, latitude) tel que spécifié par le standard OGC 01-009.
  • -
  • L’ordre par défaut d’un CRS géographique en WKT 2 est (latitude, longitude), mais c’est une interprétation spécifique de SIS - vu que la norme ISO 19162 ne mentionne pas de comportement par défaut.
  • -
-

- Pour éviter des ambiguïtés, les utilisateurs sont encouragés à toujours fournir explicitement les éléments AXIS[…] dans leurs WKT. - Le format WKT sera présenté plus en détails dans les sections suivantes. -

- -

Systèmes géographiques

-

TODO

- -

Format Well-Known Text

-

TODO

- -

Projections cartographiques

-

- Les projections cartographiques représentent une surface courbe (la Terre) sur une surface plane (une carte ou un écran d’ordinateur) - en contrôlant les déformations: on peut préserver les angles ou les surfaces, mais pas les deux à la fois. - Les propriétés géométriques à conserver dépendent de l’objet d’étude et du travail à effectuer. - Par exemple les pays plutôt allongés dans le sens Est-Ouest utilisent souvent une projection de Lambert, - alors que les pays plutôt allongés dans le sens Nord-Sud préfèrent une projection de Mercator Transverse. -

-

TODO

- -

Format Well-Known Text

-

TODO

- -

Dimensions verticales et temporelles

-

TODO

- -

Format Well-Known Text

-

TODO

- - - -

Obtention d’un système de référence spatial

-

TODO

- -

Systèmes prédéfinis par des autorités

-

TODO

- -

Lecture d’une définition au format GML ou WKT

-

TODO

- -

Construction programmatique explicite

-

TODO

- -

Ajout de définitions

-

TODO

- - - -

Opérations sur les coordonnées

-

- Étant donné un système de référence des coordonnées (CRS) source selon lequel sont exprimés des coordonnées existantes - et un système de référence des coordonnées destination selon lequel les coordonnées sont désirées, - Apache SIS peut fournir une opération sur les coordonnées qui effectuera le travail de conversion ou de transformation. - La recherche d’une opération peut utiliser un troisième argument, optionnel mais recommandé: la région géographique des données à transformer. - Ce dernier argument est recommandé parce que les opérations sur les coordonnées sont souvent valides seulement dans une région géographique - (typiquement un pays ou une province particulière), et plusieurs transformations peuvent exister pour la même paire de CRS - source et destination mais avec des domaines de validité différents. - Il peut aussi y avoir des différentes transformations qui sont différents compromis entre la précision et le domaine de validité, - de sorte que spécifier à Apache SIS qu’on s’intéresse à une région plus petite - peut lui permettre de sélectionner une opération plus précise. -

-

Exemple: - la base de données géodésiques EPSG (dans sa version 7.9) définit 77 opérations sur les coordonnées - allant du système géographique North American Datum 1927 (EPSG:4267) - vers le système World Geodetic System 1984 (EPSG:4326). - Il y a une opération valide seulement pour la transformation de coordonnées au Québec, - une autre opération valide pour la transformation de coordonnées au Texas mais à l’ouest de 100°W, - une autre opération pour le même état mais à l’est de 100°W, etc. - Si l’utilisateur ne spécifie pas la région géographique qui l’intéresse, - alors le comportement par défaut de Apache SIS est de sélectionner l’opération valide dans la plus grande région géographique. - Dans cet exemple, ce critère entraîne la sélection d’une opération valide pour le Canada, mais qui n’est pas valide pour les États-Unis.

-
-

- La façon la plus facile d’obtenir une opération sur les coordonnées à partir des informations présentées ci-dessus - est d’utiliser la classe de commodité org.apache.sis.referencing.CRS: -

-
CoordinateOperation cop = CRS.findOperation(sourceCRS, targetCRS, areaOfInterest);
-

- Parmi les information fournies par l’objet CoordinateOperation obtenu, on note en particulier: -

-
    -
  • Le domaine de validité, soit comme une description textuelle telle que « Canada – onshore and offshore » - ou comme les coordonnées géographiques d’une boîte englobante.
  • -
  • La précision, qui peut être n’importe quoi entre 1 centimètre et quelques kilomètres.
  • -
  • Le sous-type de l’opération sur les coordonnées. Parmi les sous-types possibles, - deux offrent les mêmes fonctionnalités mais avec une différence conceptuelle notable: -
      -
    • - Les conversions de coordonnées sont entièrement définies par une formule mathématique. - Les conversions s’effectueraient avec une précision infinie s’il n’y avait pas les inévitables - erreurs d’arrondissements inhérents aux calculs sur des nombres réels. - Les projections cartographiques entrent dans cette catégorie. -
    • - Les transformations de coordonnées sont définies de manière empirique. - Elles ont souvent des erreurs de quelques mètres qui ne sont pas dues à des limites de la précision des ordinateurs. - Ces erreurs découlent du fait que la transformation utilisée n’est qu’une approximation d’une réalité plus complexe. - Les changements de référentiels tel que le passage de la - Nouvelle Triangulation Française (NTF) vers le - Réseau Géodésique Français 1993 (RGF93) entrent dans cette catégorie. -
    • -
    -
  • -
-

- Lorsque l’opération sur les coordonnées est une instance de Transformation, - il est possible que l’instance choisie par SIS ne soit qu’une parmi plusieurs possibilités en fonction de la région d’intérêt. - En outre, sa précision sera certainement moindre que la précision centimétrique que l’on peut attendre d’une Conversion. - Vérifier la zone de validité ainsi que la précision déclarées dans les méta-données de la transformation prend alors une importance particulière. -

- -

Exécution de opérations

-

- L’objet CoordinateOperation introduit dans la section précédente fournit des informations de haut-niveau - (CRS source et destination, zone de validité, précision, paramètres de l’opération, etc). - Le travail mathématique réel est effectué par un objet séparé, obtenu par un appel à CoordinateOperation.getMathTransform(). - Contrairement aux instances de CoordinateOperation, les instances de MathTransform ne contiennent aucune méta-données. - Elles sont une sorte de boîte noire qui ignore tout des CRS source et destination - (en fait la même instance de MathTransform peut être utilisée pour différentes paires de CRS si le travail mathématique est le même). - En outre une instance de MathTransform peut être implémentée d’une manière très différente à ce que CoordinateOperation dit. - En particulier, plusieurs opérations conceptuellement différentes (par exemple rotations de la longitude, - changements d’unités de mesure, conversions entre deux projections de Mercator qui utilisent le même référentiel, etc.) - sont implémentées par MathTransform comme des transformations affines - et concaténées pour des raisons d’efficacité, même si CoordinateOperation les affiche comme une chaîne d’opérations telles que la projection de Mercator. - La section « chaîne d’opération conceptuelle versus réelle » explique plus en détails les différences. -

-

- Le code Java suivant effectue une projection cartographique à partir de coordonnées géographiques selon le référentiel - World Geodetic System 1984 (WGS84) vers des coordonnées selon le système WGS 84 / UTM zone 33N. - Afin de rendre l’exemple un peu plus simple, ce code utilise des constantes pré-définies dans la classe de commodité CommonCRS. - Mais des applications plus avancées voudront souvent utiliser des codes EPSG plutôt. - Notons que toutes les coordonnées géographiques dans ce code ont la latitude avant la longitude. -

+ +

+ Parmi les anciens standards de l’OGC qui utilisaient un ordre des axes non-conforme, + un standard influent était la version 1 du format Well Known Text (WKT). + D’après ce format largement utilisé, les définitions WKT 1 sans éléments AXIS[…] explicites + doivent être interprétés comme ayant ses axes dans l’ordre (longitude, latitude) ou (x, y). + Dans la version 2 du format WKT, les éléments AXIS[…] ne sont plus optionnel + et devrait contenir explicitement un sous-élément ORDER[…] pour rendre l’ordre voulu encore plus évident. + Mais si les éléments AXIS[…] sont malgré tout omis dans une définition WKT 2, + alors Apache SIS utilise l’ordre (latitude, longitude) par défaut. + Pour résumer: +

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  • L’ordre par défaut d’un CRS géographique en WKT 1 est (longitude, latitude) tel que spécifié par le standard OGC 01-009.
  • +
  • L’ordre par défaut d’un CRS géographique en WKT 2 est (latitude, longitude), mais c’est une interprétation spécifique de SIS + vu que la norme ISO 19162 ne mentionne pas de comportement par défaut.
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+ Pour éviter des ambiguïtés, les utilisateurs sont encouragés à toujours fournir explicitement les éléments AXIS[…] dans leurs WKT. + Le format WKT sera présenté plus en détails dans les sections suivantes. +

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Systèmes géographiques

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TODO

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Format Well-Known Text

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TODO

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Projections cartographiques

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+ Les projections cartographiques représentent une surface courbe (la Terre) sur une surface plane (une carte ou un écran d’ordinateur) + en contrôlant les déformations: on peut préserver les angles ou les surfaces, mais pas les deux à la fois. + Les propriétés géométriques à conserver dépendent de l’objet d’étude et du travail à effectuer. + Par exemple les pays plutôt allongés dans le sens Est-Ouest utilisent souvent une projection de Lambert, + alors que les pays plutôt allongés dans le sens Nord-Sud préfèrent une projection de Mercator Transverse. +

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TODO

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Format Well-Known Text

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TODO

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Dimensions verticales et temporelles

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TODO

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Format Well-Known Text

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TODO

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Obtention d’un système de référence spatial

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TODO

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Systèmes prédéfinis par des autorités

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TODO

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Lecture d’une définition au format GML ou WKT

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Construction programmatique explicite

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TODO

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Ajout de définitions

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Opérations sur les coordonnées

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+ Étant donné un système de référence des coordonnées (CRS) source selon lequel sont exprimés des coordonnées existantes + et un système de référence des coordonnées destination selon lequel les coordonnées sont désirées, + Apache SIS peut fournir une opération sur les coordonnées qui effectuera le travail de conversion ou de transformation. + La recherche d’une opération peut utiliser un troisième argument, optionnel mais recommandé: la région géographique des données à transformer. + Ce dernier argument est recommandé parce que les opérations sur les coordonnées sont souvent valides seulement dans une région géographique + (typiquement un pays ou une province particulière), et plusieurs transformations peuvent exister pour la même paire de CRS + source et destination mais avec des domaines de validité différents. + Il peut aussi y avoir des différentes transformations qui sont différents compromis entre la précision et le domaine de validité, + de sorte que spécifier à Apache SIS qu’on s’intéresse à une région plus petite + peut lui permettre de sélectionner une opération plus précise. +

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Exemple: + la base de données géodésiques EPSG (dans sa version 7.9) définit 77 opérations sur les coordonnées + allant du système géographique North American Datum 1927 (EPSG:4267) + vers le système World Geodetic System 1984 (EPSG:4326). + Il y a une opération valide seulement pour la transformation de coordonnées au Québec, + une autre opération valide pour la transformation de coordonnées au Texas mais à l’ouest de 100°W, + une autre opération pour le même état mais à l’est de 100°W, etc. + Si l’utilisateur ne spécifie pas la région géographique qui l’intéresse, + alors le comportement par défaut de Apache SIS est de sélectionner l’opération valide dans la plus grande région géographique. + Dans cet exemple, ce critère entraîne la sélection d’une opération valide pour le Canada, mais qui n’est pas valide pour les États-Unis.

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+ La façon la plus facile d’obtenir une opération sur les coordonnées à partir des informations présentées ci-dessus + est d’utiliser la classe de commodité org.apache.sis.referencing.CRS: +

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CoordinateOperation cop = CRS.findOperation(sourceCRS, targetCRS, areaOfInterest);
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+ Parmi les information fournies par l’objet CoordinateOperation obtenu, on note en particulier: +

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  • Le domaine de validité, soit comme une description textuelle telle que « Canada – onshore and offshore » + ou comme les coordonnées géographiques d’une boîte englobante.
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  • La précision, qui peut être n’importe quoi entre 1 centimètre et quelques kilomètres.
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  • Le sous-type de l’opération sur les coordonnées. Parmi les sous-types possibles, + deux offrent les mêmes fonctionnalités mais avec une différence conceptuelle notable: +
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    • + Les conversions de coordonnées sont entièrement définies par une formule mathématique. + Les conversions s’effectueraient avec une précision infinie s’il n’y avait pas les inévitables + erreurs d’arrondissements inhérents aux calculs sur des nombres réels. + Les projections cartographiques entrent dans cette catégorie. +
    • + Les transformations de coordonnées sont définies de manière empirique. + Elles ont souvent des erreurs de quelques mètres qui ne sont pas dues à des limites de la précision des ordinateurs. + Ces erreurs découlent du fait que la transformation utilisée n’est qu’une approximation d’une réalité plus complexe. + Les changements de référentiels tel que le passage de la + Nouvelle Triangulation Française (NTF) vers le + Réseau Géodésique Français 1993 (RGF93) entrent dans cette catégorie. +
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+ Lorsque l’opération sur les coordonnées est une instance de Transformation, + il est possible que l’instance choisie par SIS ne soit qu’une parmi plusieurs possibilités en fonction de la région d’intérêt. + En outre, sa précision sera certainement moindre que la précision centimétrique que l’on peut attendre d’une Conversion. + Vérifier la zone de validité ainsi que la précision déclarées dans les méta-données de la transformation prend alors une importance particulière. +

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Exécution de opérations

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+ L’objet CoordinateOperation introduit dans la section précédente fournit des informations de haut-niveau + (CRS source et destination, zone de validité, précision, paramètres de l’opération, etc). + Le travail mathématique réel est effectué par un objet séparé, obtenu par un appel à CoordinateOperation.getMathTransform(). + Contrairement aux instances de CoordinateOperation, les instances de MathTransform ne contiennent aucune méta-données. + Elles sont une sorte de boîte noire qui ignore tout des CRS source et destination + (en fait la même instance de MathTransform peut être utilisée pour différentes paires de CRS si le travail mathématique est le même). + En outre une instance de MathTransform peut être implémentée d’une manière très différente à ce que CoordinateOperation dit. + En particulier, plusieurs opérations conceptuellement différentes (par exemple rotations de la longitude, + changements d’unités de mesure, conversions entre deux projections de Mercator qui utilisent le même référentiel, etc.) + sont implémentées par MathTransform comme des transformations affines + et concaténées pour des raisons d’efficacité, même si CoordinateOperation les affiche comme une chaîne d’opérations telles que la projection de Mercator. + La section « chaîne d’opération conceptuelle versus réelle » explique plus en détails les différences. +

+

+ Le code Java suivant effectue une projection cartographique à partir de coordonnées géographiques selon le référentiel + World Geodetic System 1984 (WGS84) vers des coordonnées selon le système WGS 84 / UTM zone 33N. + Afin de rendre l’exemple un peu plus simple, ce code utilise des constantes pré-définies dans la classe de commodité CommonCRS. + Mais des applications plus avancées voudront souvent utiliser des codes EPSG plutôt. + Notons que toutes les coordonnées géographiques dans ce code ont la latitude avant la longitude. +

import org.opengis.geometry.DirectPosition;
 import org.opengis.referencing.crs.CoordinateReferenceSystem;
@@ -429,341 +434,347 @@ public class MyApp {
 }
-

Dérivées partielles des opérations

-

- La section précédente indiquait comment projeter les coordonnées d’un système de référence vers un autre. - Mais il existe une autre opération moins connue, qui consiste à calculer non pas la coordonnée projetée d’un point, - mais plutôt la dérivée de la fonction de projection cartographique en ce point. - Cette opération était définie dans une ancienne spécification du consortium Open Geospatial, - OGC 01-009, aujourd’hui un peu oubliée mais pourtant encore utile. - Appelons P une projection cartographique qui convertit une latitude et longitude (φλ) en degrés - vers une coordonnée projetée (xy) en mètres. - Dans l’expression ci-dessous, nous représentons le résultat de la projection cartographique - sous forme d’une matrice colonne (la raison sera plus claire bientôt): -

- - - - - - - - - - - - -

La dérivée de la projection cartographique en ce même point peut se représenter par une matrice Jacobienne:

- - - - - - - - - - - +

Dérivées partielles des opérations

+

+ La section précédente indiquait comment projeter les coordonnées d’un système de référence vers un autre. + Mais il existe une autre opération moins connue, qui consiste à calculer non pas la coordonnée projetée d’un point, + mais plutôt la dérivée de la fonction de projection cartographique en ce point. + Cette opération était définie dans une ancienne spécification du consortium Open Geospatial, + OGC 01-009, aujourd’hui un peu oubliée mais pourtant encore utile. + Appelons P une projection cartographique qui convertit une latitude et longitude (φλ) en degrés + vers une coordonnée projetée (xy) en mètres. + Dans l’expression ci-dessous, nous représentons le résultat de la projection cartographique + sous forme d’une matrice colonne (la raison sera plus claire bientôt): +

-

- Les équations suivantes dans cette section abrégeront - ∂x(φλ) par ∂x ainsi que - ∂y(φλ) par ∂y, - mais il faut garder à l’esprit que chacune de ces valeurs dépendent de la coordonnée (φλ) donnée au moment du calcul de la matrice Jacobienne. - La première colonne de la matrice nous dit que si l’on effectue un petit déplacement de ∂φ degrés de latitude - à partir de la position (φλ) - — c’est-à-dire si on se déplace à la position geographique (φ + ∂φ, λ) — - alors la coordonnée projetée subira un déplacement de (∂x, ∂λ) metres - — c’est-à-dire qu’elle deviendra (x + ∂x, y + ∂λ). - De même la dernière colonne de la matrice nous indique quel sera le déplacement que subira la coordonnée projetée - si on effectue un petit déplacement de ∂λ degrés de longitude de la coordonnée géographique source. - On peut se représenter visuellement ces déplacements comme ci-dessous. - Cette figure représente la dérivée en deux points, P1 et P2, - pour mieux illustrer le fait que le résultat varie en chaque point. - Dans cette figure, les vecteurs U et V désignent respectivement - la première et deuxième colonne des matrices Jacobiennes. -

- - - - +